“L’humain prime !” Après une sévère restructuration, Frédéric Kost-Hernandez dirigeant de la société Flavien GCAT,demande une remise de dette pour sauver les emplois de cette entreprise de travail adapté, présente depuis 50ans sur la commune décinoise.

Mr Kost-HernandezFrédéric Kost-Hernandez est confiant. Dirigeant de la société Flavien GCAT, présente à Décines depuis 50 ans, il met tout en œuvre pour sauver les emplois. L’entreprise est en dépôt de bilan.

Pourtant, Lorsqu’il est arrivé en juillet 2012, engagé comme directeur financier et ressources humaines, il pensait en avoir fini avec les restructurations. « Dans mes précédents emplois, c’étaient

mes missions. Cela passe par des périodes de licenciement. C’est éprouvant. Je voulais trouver un emploi où on accompagne les salariés ! » Flavien GCAT semblait la candidate parfaite. L’entreprise, qui repose sur trois entités, un groupement économique, une SARL et une association, a pour objectif de favoriser l’insertion de travailleur handicapé à travers le travail. « En leur offrant une première expérience professionnelle, dans un milieu adapté, ils acquièrent une formation et l’autonomie qui leur permettront d’intégrer des entreprises classiques,,, » Mais, très vite ; il repère les difficultés de l’entreprise et ses côtés vieillissant.

Au bout de quatre mois il suggère de déposer le bilan : « Plus vite on anticipe, moins on accumule de dettes », plaide-t-il. Ainsi, Frédéric Kost-Hernandez fut choisi pour prendre la direction et entreprendre une vaste campagne de dépoussiérage. En un an, la gamme a été relookée, de nouveaux produits plus modernes, élaborés « avec de nouveaux parfums venus de Grasse », souligne t-il.

Parallèlement il entame une chasse draconienne aux coûts ainsi que la renégociation des contrats de fournisseurs.

Un courrier de soutien de la mairie.

« L’objectif était d’arrêter l’hémorragie, sécuriser les marges et procéder à un minimum de licenciements. Surtout sans toucher la masse salariale des handicapés. Certains sont là depuis plus de 20 ans, il aurait été très difficile pour eux de retrouver rapidement un emploi… », s’était-il inquiété. L’entreprise ne jouait plus son rôle de tremplin vers les autres entreprises. Les programmes individuels d’accompagnement n’existaient plus… Au niveau de la force de vente, Frédéric Kost-Hernandez avait observé que le réseau de vente aux particuliers faisait perdre de l’argent à l’entreprise alors que le réseau de clients entreprises en rapportait. Pourtant, au total, un million d’euros de pertes avait été enregistré en 2012. « C’est un comble, sachant que ce dernier réseau de vente représente 70 % de nos débouchés ! »

Aujourd’hui les comptes sont assainis et la société affichait fin 2013, un résultat d’exploitation positif de 194 000euros.

« Nous avons bénéficié de trois périodes de sursis de la part du tribunal de commerce. Nous demandons de prolonger cette période d’observation jusqu’en mai pour prouver que l’entreprise est saine et pourra fonctionner sans perdre de l’argent. Par contre, nous avons besoin d’obtenir une remise de dettes (sur les dettes sociales, charges Urssaf) pour ne pas fragiliser l’ensemble. »

L’entreprise a déposé un dossier et attend une réponse du tribunal de commerce. La commune a également ajouté un courrier de soutien.

Article paru dans le quotidien Le Progrès (27/09/2014)